L’affaire impliquant l’administrateur du territoire (AT) de Songololo, Evariste Mukeba Kazadi, prend une nouvelle dimension. Le mardi 25 février 2025, une plainte a été déposée contre lui au parquet général du Kongo Central pour torture et coups et blessures volontaires sur Fiston Mata Wola, un chauffeur de taxi assurant la liaison Matadi – Lufu.
L’information a été rendue publique ce mercredi 26 février 2025 par Me Déo Memvanga Mutonda, avocat et acteur politique, à travers une publication sur sa page Facebook. Selon lui, cette affaire ne peut rester impunie et doit être traitée avec la même rigueur que celle ayant conduit à l’éviction de Constant Mamvidila, ancien ministre provincial de l’Intérieur.
Un dossier qui s’enlise dans la polémique

Depuis plusieurs jours, l’AT de Songololo est au cœur d’un scandale après avoir été accusé d’avoir violemment agressé un chauffeur de taxi. Une vidéo du conducteur blessé avait suscité une vague d’indignation, tandis qu’Evariste Mukeba Kazadi s’était défendu, affirmant qu’il n’avait fait que rappeler les règles de prudence routière après un accrochage entre leurs véhicules.
Avec cette plainte déposée au parquet, l’affaire prend une tournure judiciaire. Les plaignants espèrent que l’AT soit traduit en justice pour répondre de ses actes.
Une mobilisation populaire en préparation

Me Déo Memvanga Mutonda ne compte pas en rester là. Dans son message, il annonce une mobilisation imminente de la population de Songololo pour réclamer le départ de l’administrateur du territoire. « Trop, c’est trop », martèle-t-il, insistant sur le fait que « tous les Congolais sont égaux devant la loi et doivent être traités de la même manière ».
Dans cette optique, une rencontre avec les autorités provinciales est prévue. Les contestataires comptent solliciter l’implication du gouverneur de province et du président de l’Assemblée provinciale pour s’assurer que justice soit rendue à Fiston Mata Wola.
L’AT sur la sellette, quelle suite pour cette affaire ?

Alors que la pression s’intensifie, l’administrateur du territoire de Songololo pourrait voir sa position fragilisée. Son maintien en fonction est désormais remis en question, et l’évolution de ce dossier judiciaire sera suivie de près par la population et les acteurs politiques du Kongo Central.
Josué Muleli