La crise institutionnelle à l’Assemblée provinciale du Kongo Central s’intensifie. Depuis la rentrée parlementaire du 30 septembre 2025, marquée par le dépôt de plusieurs pétitions, un nouvel échange de correspondances entre le président de l’institution, Papy Mantezolo, et le rapporteur Victor Nsuami Mpaka accentue les tensions.
Une première correspondance signée Mantezolo
Le 30 septembre, le président Papy Mantezolo a adressé une lettre au rapporteur pour invalider la convocation d’une plénière annoncée pour le vendredi 3 octobre. Selon lui, cette prérogative revient exclusivement au président de l’Assemblée, conformément à l’article 33, alinéa 8, du règlement intérieur. Mantezolo a ainsi jugé « nulle et de nul effet » l’invitation signée par Victor Nsuami.
La réplique du rapporteur Nsuami
Quelques heures plus tard, le rapporteur Victor Nsuami Mpaka a accusé réception de cette correspondance et a invité Papy Mantezolo à se conformer aux dispositions du règlement intérieur. Dans sa réponse, rendue publique le mercredi 01 octobre dans la soirée, il souligne qu’en « démocrate », il revient au directeur de l’administration de l’Assemblée d’organiser l’installation d’un bureau d’âge, chargé de statuer sur les matières urgentes et de garantir le fonctionnement de l’institution.
Trois pétitions en une journée
La multiplication des pétitions contribue à l’intensification de la crise. La nouvelle majorité parlementaire a déposé deux pétitions : l’une visant directement Papy Mantezolo et l’autre ciblant l’ensemble de son bureau. En réaction, la nouvelle opposition a introduit une pétition distincte contre Victor Nsuami, initialement épargné par la majorité. À l’issue de la journée du 30 septembre, l’ensemble du bureau se retrouve ainsi visé par trois pétitions, exacerbant les tensions institutionnelles.
Vers un bureau d’âge ?
Avec un président et son rapporteur fragilisés et un bureau contesté dans son ensemble, la mise en place d’un bureau d’âge semble inévitable. Cette structure transitoire aurait pour mission de réorganiser la direction de l’Assemblée et d’encadrer les prochaines étapes, notamment l’élection d’un nouveau bureau.
Une Assemblée sous tension
Entre correspondances croisées, pétitions multiples et divergences d’interprétation du règlement intérieur, l’Assemblée provinciale du Kongo Central traverse une phase de forte instabilité. La plénière annoncée pour le 3 octobre serait déterminante pour l’avenir du bureau actuel et pourrait ouvrir la voie à une recomposition complète de l’organe délibérant. Si et seulement si, elle sera maintenue par l’administration de l’assemblée provinciale.
Josué Muleli
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