Le dimanche 16 février 2025, l’ancienne cité de Kimpese, territoire de Songololo dans le Kongo Central, a été secouée par un acte de violence choquant. Un soldat de la Garde Républicaine, ivre, a ouvert le feu sur des civils, causant la mort d\’une mère de famille de 56 ans et de deux mineurs. L’incident a également fait deux blessés, dont un enfant de 12 ans, qui a reçu des balles perdues.

Ce tragique événement a laissé la population de Kimpese dans un état de panique et de profonde inquiétude. La question se pose désormais : l’armée congolaise a-t-elle perdu la confiance des civils après de tels actes de violence commis par ses propres membres ?
Un acte de violence inexpliqué

Selon les informations recueillies, le soldat, visiblement sous l’emprise de l\’alcool, a ouvert le feu de manière aveugle sur les habitants du quartier 4 Madiadia, sans raison apparente. Parmi les victimes, Wumba Pierrette, une mère de cinq enfants, et le jeune Wizidi Massamba ont succombé à leurs blessures alors qu\’ils étaient transportés à l\’hôpital. Les deux autres blessés ont été soignés dans des établissements de santé de la ville, dont l’un a dû être opéré en urgence.
Réactions de la population et demande de justice

L\’incident a provoqué une vive émotion et une colère chez les habitants de Kimpese, qui se sont rapidement rendus au commissariat militaire de Songololo pour exiger l’ouverture d’une enquête. Ils appellent à la justice et à une réponse ferme face à ce genre de bavures qui ternissent l\’image de l’armée et mettent en péril la sécurité de la population.
Une crise de confiance en l’armée
La violence gratuite d’un soldat, censé protéger la population, a profondément ébranlé la confiance des civils envers les forces de l’ordre. Cette bavure s’ajoute à une série d’incidents similaires qui mettent en lumière une gestion défaillante de certains membres des forces de sécurité. La question de la discipline au sein de l’armée congolaise se pose avec acuité : comment un soldat, censé incarner l’autorité et la sécurité, peut-il se permettre de commettre un tel acte sans être rapidement sanctionné ?
Le rôle des autorités militaires et policières

Les autorités militaires et policières de Songololo ont promis d’assurer le suivi de l’enquête et de rendre justice aux victimes. Le militaire impliqué dans la fusillade a été placé en détention pour être auditionné. Cependant, pour beaucoup, il reste à voir si l\’enquête sera menée de manière transparente et si des mesures concrètes seront prises pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise.
Henock Makanzu
NTEMO CD : votre source d\’information engagée.