À Kimpese, dans la sous-division éducative de Songololo 1, l’école primaire Ép2 Ngemba fait face à une situation critique depuis près de deux mois. Dépourvu de toiture, l’unique bâtiment de cette école publique, qui abrite normalement quatre salles de classe, est aujourd’hui inhabitable, exposant les élèves à des conditions d’apprentissage particulièrement difficiles.

Selon le directeur de l’établissement, M. Basil Kongo Bidieu, la toiture du bâtiment a été entièrement emportée par un vent violent lors d’une pluie diluvienne survenue le 29 mars dernier. Depuis ce jour, malgré de nombreuses correspondances adressées aux autorités éducatives et à des personnes de bonne volonté, l’établissement n’a reçu aucune assistance concrète pour entamer des travaux de réhabilitation.

« Avant cette catastrophe, plus de 250 élèves suivaient les cours dans ce bâtiment. Aujourd’hui, ils sont répartis dans les quelques salles restantes ou rassemblés ailleurs, ce qui crée un problème de sureffectif et nuit à la qualité de l’enseignement », explique le directeur. Il souligne également que les enseignants doivent adapter leurs méthodes pédagogiques pour faire face à ce surpeuplement, souvent au détriment de l’efficacité et de la concentration des apprenants.

Les récentes intempéries dans la localité n’ont fait qu’aggraver la situation. Plafonds endommagés, bancs et planches détruits, effets scolaires détériorés : l’école continue de subir les conséquences de son exposition directe aux éléments naturels.
Dans ce contexte, le directeur de l’école a lancé un nouvel appel public, cette fois en direction du gouverneur de la province du Kongo Central, M. Grâce Bilolo. « Nous sollicitons humblement l’intervention de l’autorité provinciale pour permettre à nos élèves de retrouver un environnement d’apprentissage digne. La gratuité de l’enseignement ne peut produire ses effets que si les infrastructures minimales sont garanties », insiste M. Kongo Bidieu.

Il rappelle que si l’enseignement primaire public est gratuit, les frais de fonctionnement accordés aux écoles ne suffisent pas à faire face à des dégâts d’une telle ampleur. L’école ne dispose d’aucun fonds propres pour entreprendre la réfection du bâtiment.
Face à cette urgence éducative, les responsables scolaires espèrent une réaction rapide des autorités provinciales, des élus locaux ainsi que de toute personne de bonne volonté. L’avenir de nombreux enfants de la communauté de Ngemba dépend de la restauration rapide de cette école.

Contactée, la sous-division éducative de Songololo 1 a confirmé être au courant de la situation, sans toutefois préciser les délais ou les moyens de réponse.
Henock Makanzu