Les accidents de circulation sur la route nationale numéro 1, qui relie Kinshasa à Matadi, continuent d’alimenter les tragédies humaines dans le Kongo Central, notamment dans le territoire de Songololo. Alors que l’année 2025 n’a pas encore atteint son premier trimestre, le nombre de sinistres sur ce tronçon devient alarmant.

Le dernier est celui survenu dans la matinée du jeudi 27 février dernier : un incident qui a coûté la vie à cinq personnes et en a gravement blessé six autres. Cet accident tragique, survenu à Mont Bangu, dans le village de Ndengela, témoigne de la récurrence des drames sur cette portion de la route. En moins d’une semaine, trois accidents majeurs ont déjà fait 7 morts et 11 blessés graves, suscitant des interrogations sur la sécurité et les conditions de circulation.

Selon les premiers rapports, un véhicule transportant du carburant à grande vitesse a percuté un bus de transport public, entraînant la mort de deux personnes, avant qu’un camion en provenance de Kinshasa ne percutât des villageois venus porter secours aux victimes. Une femme fait partie des personnes décédées, amplifiant la douleur des familles affectées.

Ce n’est pas un cas isolé. Depuis le début de l’année, la route Kinshasa-Matadi a été le théâtre d’une vingtaine d’accidents graves, avec un nombre inquiétant de morts et de blessés. Les causes de ces accidents sont multiples : excès de vitesse, manque d’entretien des routes et non-respect des règles de sécurité. La situation pose des questions sur la gestion du trafic et la sécurité des usagers sur cette route stratégique.

Le gouvernement et les autorités locales doivent-ils attendre que ces drames deviennent la norme avant de prendre des mesures concrètes pour sécuriser cette route ? Les riverains, les conducteurs et les autorités concernées appellent à une action urgente pour éviter d’autres pertes humaines.
Henock Makanzu