Les travaux de la Route de la Passion, un projet routier de 52 kilomètres reliant Mbanza-Ngungu à Nkamba, avancent à un rythme soutenu. Porté par l’entreprise ADI-Construct sous la supervision de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), ce chantier revêt une importance historique, culturelle et économique majeure. Cette route symbolique suit le parcours emprunté en 1921 par Simon Kimbangu, figure emblématique du panafricanisme, lors de son transfert depuis Nkamba, lieu de son arrestation, vers Mbanza-Ngungu (alors appelée Thysville), où il fut incarcéré.

Aujourd’hui, cet axe routier devient un lieu de mémoire et de pèlerinage, tout en favorisant les échanges économiques et sociaux entre l’Est et l’Ouest du Kongo Central.
Des travaux en progression sur deux fronts

Deux grands ateliers sont actuellement opérationnels :
➤ Atelier 1 – Côté Nkamba
Construction d’ouvrages d’assainissement : caniveaux et collecteurs entre le PK 47+800 et le PK 51+800 ;
Traitement des talus et pose de bordures ;
Ouverture de pistes entre le PK 39+000 et le PK 41+000.
➤ Atelier 2 – Côté Mbanza-Ngungu
Réalisation de caniveaux rectangulaires et trapézoïdaux, ainsi que de collecteurs entre le PK 4+000 et le PK 5+300 ;
Stabilisation des talus et ouverture de pistes jusqu’au PK 10+700 ;
Travaux sur la plateforme routière entre le PK 4+000 et le PK 5+300.
Point d’étape : un chantier bien engagé

Les avancées techniques sont déjà significatives :
28 kilomètres de pistes ouvertes : du PK 0 à PK 11 à l’Ouest (Mbanza-Ngungu), et du PK 35 à PK 52 à l’Est (Nkamba) ;
Couche de fondation posée entre le PK 0 et PK 3, ainsi que du PK 45+750 au PK 51+750 ;
Couche de base exécutée entre le PK 0 et PK 3, et du PK 48+700 au PK 51+040 ;
Ouvrages d’assainissement réalisés jusqu’au PK 5+600.
Un projet structurant à fort impact

Au-delà de l’infrastructure, la Route de la Passion se veut un pont entre mémoire, patrimoine et développement. Elle permettra un meilleur accès au site spirituel de Nkamba, cœur du kimbanguisme, tout en stimulant le tourisme religieux, les échanges commerciaux et la mobilité des populations dans toute la région. À terme, cette route ambitionne de devenir un axe de développement intégré, au service de la mémoire collective et du progrès régional.

Christian TSHIABOLA/NTEMO.CD