La situation sociale au sein de l’Office national des transports (ONATRA) continue d’inquiéter. Mardi 20 Mai dernier, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu en audience Armand Osase, président de l’intersyndicale de cette entreprise publique. Au centre des échanges : les 25 mois d’arriérés de salaires impayés aux agents et retraités, ainsi que la relance des activités stratégiques de l’ONATRA.
Cette rencontre, jugée « cruciale » par les représentants syndicaux, s’inscrit dans la continuité de l’accord signé entre le Gouvernement et l’ONATRA en décembre 2024. Malgré cet engagement, les retards accumulés continuent de plonger de nombreux travailleurs dans une précarité profonde.
« Nous avons exposé nos préoccupations, notamment la situation dramatique que vivent les agents et retraités. La Cheffe du Gouvernement a écouté attentivement et a pris en compte notre cahier des charges. Des dispositions sont prises », a déclaré Armand Osase à l’issue de l’audience.

Face à l’urgence sociale, la Première ministre a réitéré la volonté du Gouvernement de répondre à ces revendications. Elle a également insisté sur la nécessité de relancer les activités économiques de l’ONATRA, notamment les axes ferroviaires Kinshasa–Matadi et les services de taxis fluviaux, considérés comme stratégiques pour le désenclavement et le développement économique du pays.
Cette double approche : justice sociale et relance économique vise à redonner à l’ONATRA son rôle central dans le système de transport public en RDC. Pour Judith Suminwa, il ne s’agit pas seulement de répondre aux dettes accumulées, mais de remettre en marche un outil essentiel pour l’économie nationale.

Le Gouvernement affirme rester mobilisé pour le respect des engagements pris, dans un esprit de dialogue et de responsabilité. Alors que les attentes des agents restent élevées, l’heure est désormais à la concrétisation des promesses.
Avec cette rencontre, l’exécutif montre sa volonté d’agir. Reste à savoir si les mesures annoncées permettront d’amorcer une sortie de crise durable pour l’ONATRA.
Josué Muleli