Dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a tenu, ce mercredi 5 février 2025, une réunion stratégique avec l’Inspection générale des finances (IGF), représentée par son chef de service, Jules Alingete. L’objectif : Renforcer le contrôle budgétaire et encadrer strictement les finances de l’État, conformément aux directives du Président de la République.
Une rigueur budgétaire imposée

Face à l’urgence économique et aux défis sécuritaires, la Cheffe du gouvernement a mis en avant la nécessité d’un cadre plus strict pour éviter les dérives financières. Désormais, toutes les dépenses en procédure d’urgence seront limitées aux besoins sécuritaires et aux déplacements essentiels. L’IGF veillera à l’application de cette mesure, traquant les éventuels abus qui pourraient encore fragiliser les finances publiques.
Un arrêté interministériel, déjà en vigueur, balise ces restrictions. Pris sur instruction de Judith Suminwa, ce texte vise à assurer une meilleure gestion des ressources, dans un pays où la mauvaise gouvernance budgétaire a longtemps été une pierre d’achoppement.
Transparence et lutte contre les passe-droits

La Première ministre a également réaffirmé son engagement pour une gouvernance financière plus transparente. Son message est clair : l’IGF doit jouer un rôle déterminant dans la rationalisation des dépenses et l’amélioration des recettes de l’État.
Dans cette optique, Jules Alingete a exposé plusieurs dossiers liés aux exonérations abusives. Un problème de taille, qui prive l’État de ressources importantes et qui, sous d’autres cieux, a souvent été un terrain fertile pour la corruption et le favoritisme.
Un virage nécessaire pour l’économie et l’effort de guerre

Cette politique de rigueur budgétaire s’inscrit dans le Programme d’Actions du Gouvernement Suminwa. En rationalisant les finances publiques, le gouvernement espère dégager des marges de manœuvre pour soutenir l’effort de guerre et stimuler une économie encore marquée par les déficits structurels.
Le signal est donné : la complaisance budgétaire n’a plus sa place dans l’appareil d’État. Reste à savoir si cette volonté politique résistera aux pressions et si l’IGF aura les coudées franches pour mener à bien cette mission sans entraves.
Josué Muleli
NTEMO CD : votre source d\’information engagée et fiable.