Depuis sa nomination à la tête de la Banque Centrale du Congo (BCC), André Wameso Nkuololoki a engagé une politique monétaire visant à stabiliser et à apprécier le franc congolais face au dollar américain. Le taux de change officiel est actuellement de 22.000 FC pour 10 dollars, soit environ 220 FC pour un dollar, marquant une progression notable pour la monnaie nationale.
Pour le journaliste d’investigation Joli Toko, cette stratégie est globalement positive et reflète la capacité de la BCC à agir sur la stabilité financière du pays. « La BCC agit efficacement pour renforcer le franc congolais, mais les ministres de l’Économie et des Finances doivent compléter cette politique pour que ses effets soient réellement perceptibles par la population », explique-t-il.
Malgré l’appréciation de la monnaie, certains Congolais constatent que les prix des denrées alimentaires et de nombreux produits de première nécessité ne connaissent qu’une diminution marginale. Les secteurs comme les télécommunications ou certains services ont observé quelques baisses de coûts, mais ces ajustements restent insuffisants pour influencer significativement le quotidien des ménages.

Selon Joli Toko, la réussite technique de la BCC ne suffit pas à elle seule. L’implication du ministre de l’Économie, chargé de la régulation des marchés et du suivi des prix, ainsi que du ministre des Finances, responsable de la politique budgétaire et fiscale, est essentielle pour traduire l’appréciation du franc en bénéfices tangibles pour la population.
« Une monnaie nationale forte est une étape importante, mais si elle ne se traduit pas par une amélioration du pouvoir d’achat, elle reste une victoire sur le papier », souligne Joli Toko. Pour lui, la coordination entre la BCC et le gouvernement pourrait renforcer l’impact social et économique de cette politique monétaire.
En résumé, l’appréciation du franc congolais sous André Wameso Nkuololoki constitue un succès technique indéniable, mais son effet réel sur la vie des Congolais dépendra d’une action concertée entre la Banque centrale et les ministères économiques et financiers. L’enjeu reste clair : transformer une avancée monétaire en amélioration tangible du quotidien des citoyens.
Josué Muleli