Le tribunal militaire de garnison de Boma et du Bas-Fleuve a rendu son verdict tard dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 mars 2025, à l’issue d’un procès en flagrance impliquant 31 prévenus arrêtés dans le cadre de l’opération Ndobo.

Au terme des audiences publiques, 12 personnes ont été reconnues coupables d’actes de terrorisme et condamnées à 20 ans de servitude pénale. Neuf autres prévenus ont été acquittés, tandis que 10, dont une mineure, ont été renvoyés devant leur juge naturel, le tribunal militaire s’étant déclaré incompétent pour statuer sur leur cas.

Une audience sous haute surveillance
Le procès s’est déroulé sur l’Esplanade de la maison communale de Kalamu en présence du ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba. Cette initiative judiciaire s’inscrit dans la politique du gouvernement visant à lutter efficacement contre l’insécurité urbaine et à rétablir l’ordre dans les grandes villes du pays.

« L’opération Ndobo marque un tournant décisif dans la lutte contre le banditisme urbain. La justice militaire a pour mission de garantir que ces criminels répondent de leurs actes afin que la population retrouve la quiétude », a déclaré le ministre dans son allocution.
Les prévenus étaient poursuivis pour divers chefs d’accusation, notamment des actes de terrorisme, des extorsions et des tapages nocturnes ayant semé la terreur dans plusieurs quartiers de Boma. Parmi eux, deux jeunes filles figuraient parmi les accusés. L’une, mineure, a été renvoyée devant une juridiction compétente pour être jugée conformément aux lois en vigueur.
Un signal fort contre le banditisme urbain

L’opération Ndobo, qui cible les groupes criminels semant l’insécurité dans la province du Kongo Central, a permis l’arrestation de plusieurs criminels présumés, tant à Matadi qu’à Boma. Ce procès, tenu en audience publique, visait non seulement à sanctionner les coupables, mais aussi à envoyer un message dissuasif à ceux qui continueraient à s’adonner au banditisme.

Le séjour du ministre de la Justice à Boma témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer l’appareil judiciaire pour une répression efficace des actes criminels. Cette série de condamnations illustre l’engagement des autorités à appliquer des sanctions exemplaires afin de restaurer la sécurité et la confiance de la population.
Avec ces verdicts, la justice militaire entend affirmer son rôle dans la pacification des villes, tout en garantissant une procédure équitable et rigoureuse pour chaque prévenu.
Josué Muleli