À Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, le tronçon routier compris entre l’entrée SEP et l’arrêt Vodacom, sur l’axe Ango Ango, symbolise aujourd’hui l’abandon des infrastructures urbaines. Cette route, qui relie la ville de Matadi à la frontière angolaise, est dans un état de délabrement avancé.
Nids-de-poule profonds, boue omniprésente, eaux usées stagnantes : ce tronçon est devenu un véritable parcours du combattant pour les usagers. Après chaque pluie, la situation devient catastrophique. Et en saison sèche, c’est un nuage de poussière qui enveloppe le secteur, au détriment de la santé des riverains.

Les embouteillages y sont désormais quotidiens. Conducteurs de camions, de taxis et de motos peuvent y passer entre deux et quatre heures, coincés dans un trafic paralysé. « C’est une honte. On dirait une route de guerre alors qu’on est en pleine ville », témoigne un motocycliste visiblement agacé.

L’axe, pourtant vital pour les échanges entre la RDC et l’Angola, se détériore dans un silence assourdissant des autorités locales et nationales. Les habitants des quartiers environnants, eux, ne cachent plus leur exaspération. Ils lancent un appel pressant aux décideurs afin que des mesures concrètes soient prises pour sauver cette route devenue cauchemardesque.

Le long de ce même tronçon se trouve également le pont connu sous le nom de Caricom, récemment réhabilité sous la supervision de l’ancien ministre provincial des Transports, Mak Matondo. Malheureusement, des signes de dégradation sont déjà visibles, faisant craindre une détérioration accélérée si rien n’est fait.

Alors que Matadi est une porte d’entrée commerciale majeure pour le pays, l’état de cet axe illustre un mal plus profond : le manque d’entretien régulier des infrastructures essentielles.
Christ Nseka