Un vent de soulagement a soufflé ce mardi 18 mars 2025 sur la prison centrale de Camp Molayi à Matadi. Sur décision du ministère de la Justice et Garde des Sceaux, 82 détenus ont bénéficié d’une libération conditionnelle, fruit de la grâce présidentielle signée en décembre 2024.

Le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, s’est déplacé en personne pour superviser cette libération. Accompagné du vice-gouverneur Prospère Ntela, du président de l’Assemblée provinciale Papy Mantezolo et du ministre provincial de la Justice Édouard Samba, il a tenu à s’assurer du bon déroulement de l’opération tout en évaluant les conditions de détention.

D’après un communiqué du ministère, cette mesure s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’humaniser le système carcéral et d’améliorer les conditions de détention. « Le Chef de l’État tient à ce que les prisons ne soient pas des mouroirs, mais des lieux de réhabilitation », précise le document officiel.

Comme dans de nombreuses maisons d’arrêt du pays, la prison centrale de Matadi souffre d’une surpopulation chronique, aggravée par des infrastructures vétustes. La libération de ces 82 détenus, choisis selon des critères stricts notamment la durée de leur peine, la nature de leur infraction et leur conduite en détention permet ainsi d’alléger légèrement la pression sur l’établissement.

Après sa visite à Camp Molayi, le ministre de la Justice et sa délégation ont rejoint le gouverneur de province, Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, au terrain Damar. Ensemble, ils ont assisté à la deuxième journée des audiences publiques des kuluna, ces bandits urbains arrêtés dans le cadre de l’opération Ndobo, une campagne sécuritaire en cours dans la province du Kongo Central.

Cette double action : la libération des détenus et la lutte contre la criminalité traduit, en effet, la volonté du gouvernement d’apporter une réponse équilibrée aux défis de la justice et de la sécurité dans la province.
Josué Muleli