Cela fait désormais plus de deux mois que les travaux de bétonnage de l’avenue la Pigalle, dans la commune de Matadi, sont à l’arrêt. Ce tronçon stratégique, reliant le rond-point RTNC à l’Hôpital général de référence de Kikanda, en passant par la clinique et l’église catholique Sacré-Cœur, représente un axe vital pour les habitants et les usagers. Mais aujourd’hui, cette avenue est à l’abandon, victime d’une gestion défaillante qui plonge la population dans l’incertitude.
Au lieu de se transformer en une infrastructure moderne et fonctionnelle, l’espace déjà bétonné se dégrade chaque jour un peu plus. Ce qui était censé être un chantier en développement est devenu un terrain d’activités commerciales informelles. Les marchands se sont installés sur la route, transformant ce qui devait être un passage propre et fluide en un véritable marché en plein air. L’avenue, qui jouait un rôle clé dans la circulation, est désormais un lieu de commerce anarchique, sans aucune régulation de la part des autorités locales.
Mais au-delà de l’occupation illégale de l’espace, l’insalubrité devient de plus en plus alarmante. Des flaques d’eau stagnantes, des nids-de-poule, et des amas d’immondices envahissent la chaussée, rendant la circulation non seulement difficile mais également dangereuse pour les piétons et les conducteurs. Ce tableau de dégradation contraste fortement avec les ambitions de développement et de modernisation de la ville.
La question qui se pose aujourd’hui est : pourquoi les travaux n’ont-ils pas repris ? L’avenue la Pigalle, un projet d’envergure pour la ville, semble être dans une impasse. Aucun communiqué officiel n’a été émis par les autorités locales pour expliquer cette interruption prolongée des travaux. Les responsables n’ont pas encore répondu aux préoccupations des habitants qui voient l’état de la route se détériorer de jour en jour.
Cette situation soulève plusieurs interrogations. Pourquoi une route de moins d’un kilomètre, dans une ville comme Matadi, capitale du Kongo Central, reste-t-elle à l’arrêt aussi longtemps ? L’avenue la Pigalle n’est pas seulement un axe de circulation, mais aussi un point névralgique reliant plusieurs quartiers et établissements importants de la ville. L’inaction sur ce chantier est perçue comme un manquement aux engagements pris envers les citoyens.
Les habitants de Matadi et les observateurs se demandent à quand la reprise des travaux. Face à l’abandon du chantier, les commerçants, les automobilistes et les piétons se retrouvent dans une situation difficile. La population attend des réponses claires et des actions concrètes de la part des autorités compétentes.
L’avenue la Pigalle, autrefois promise à un bel avenir, est aujourd’hui le reflet d’un projet public abandonné et d’une ville livrée à l’incertitude. La question demeure : qui prendra en charge la reprise de ces travaux et la restauration de l’ordre dans cette artère essentielle à la vie quotidienne de Matadi ?
Dossier à suivre.
Christ Nseka
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