La controverse autour du député provincial Gilbert Salabiako Lukombo, élu de la circonscription électorale de Songololo, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique du Kongo Central. Dans une tribune récemment publiée, Mbuta Lusakumunu Deko, cadre de la Nouvelle Dynamique du Kongo (NDK), a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme un comportement « non patriotique » du député.

Selon lui, l’époque des « intouchables » est révolue et chaque Congolais doit être traité sur un pied d’égalité devant la loi, y compris les élus. « Si l’honorable Salabiako pense qu’il est député au même titre que les membres du bureau, alors moi aussi, j’ai le droit de penser que je suis citoyen au même rang que le président Félix », ironise-t-il, dénonçant une certaine posture qu’il attribue au parlementaire.
Mbuta Lusakumunu rappelle que l’Assemblée provinciale n’a pas compétence pour poursuivre un député, mais qu’elle peut saisir le procureur pour demander la levée de ses immunités en cas de nécessité. Il souligne également que le président de l’Assemblée provinciale, l’honorable Papy Mantezolo, ne peut pas imposer sa volonté unilatéralement, les décisions étant prises à la majorité des membres du bureau.

Il estime par ailleurs que le député Salabiako aurait pu éviter que cette affaire prenne une telle ampleur en répondant simplement à l’invitation du bureau de l’Assemblée. « Il a été convié amicalement pour éclairer la lanterne du bureau, mais il a préféré une autre posture », regrette-t-il.
Au-delà du cas de l’honorable Salabiako, Mbuta Lusakumunu dénonce ce qu’il qualifie d’acharnement contre le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo, de la part de certains adversaires politiques. Il appelle à plus de sérénité et invite les élus à se référer régulièrement au règlement intérieur de l’Assemblée. « Comment un député peut-il ignorer le règlement d’ordre intérieur, qui est pourtant son principal instrument de travail ? », s’interroge-t-il.

Enfin, il plaide en faveur d’un climat apaisé au sein de l’Assemblée provinciale et exhorte les acteurs politiques à privilégier le développement de la province plutôt que les conflits internes. « Nous voulons une province où le développement est l’unique priorité, et non un espace où certains se considèrent comme intouchables », insiste-t-il.
Il est très important d’indiquer que l’affaire Salabiako semble donc loin d’être close, et il reste à voir si l’Assemblée provinciale du Kongo Central saura surmonter ces tensions pour se concentrer sur les véritables défis de la province.
Josué Muleli