Un nouveau drame vient secouer la ville de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central. Le corps sans vie d’Evodie Bukaka, jeune étudiante de deuxième année à l’Institut Technique Médical Kimbanguiste (ISTMKI), a été découvert le samedi 10 mai dernier, en soirée, à proximité de la Route Nationale n°1, non loin de l’entrée du camp Colonel Ebeya, dans le quartier Loma.
La victime, entièrement nue, aurait selon plusieurs témoignages, été violée avant d’être assassinée. Des membres de sa famille, alertés après sa disparition, ont confirmé son identité. Ils ont indiqué qu’elle avait quitté son domicile ce jour-là pour se rendre à l’église, mais qu’elle n’est jamais rentrée. Evodie était mère d’un petit garçon.
Des témoins présents sur les lieux rapportent que certaines parties de son corps présentaient des traces de mutilation. Pour l’heure, aucune information officielle ne permet d’identifier les auteurs présumés de cet acte odieux. L’enquête, si elle est ouverte, n’a pas encore fait l’objet d’une communication publique.

Ce drame intervient dans un contexte sécuritaire déjà préoccupant dans la province. Malgré le lancement de l’opération « Ndobo », censée renforcer la sécurité et lutter contre les violences urbaines, les cas de criminalité, d’agressions et d’actes barbares continuent d’être rapportés dans plusieurs localités du Kongo Central, notamment à Boma, Matadi et Mbanza-Ngungu.
Pour de bon nombre d’observateurs avertis, le meurtre d’Evodie Bukaka est perçu comme un nouvel échec des dispositifs de protection des populations. L’émotion est vive dans les milieux estudiantins, au sein de la communauté de Loma, mais aussi dans la sphère éducative, où ses parents sont tous deux enseignants.
Ce drame relance les interrogations sur la capacité des autorités à assurer la sécurité des citoyens, en particulier celle des jeunes femmes, souvent premières victimes de violences sexuelles et de crimes non élucidés.

Josué Muleli