À la veille de la rentrée parlementaire prévue ce mardi 30 septembre 2025, le président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, Papy Mantezolo, verrait sa position fragilisée par une pétition signée par une partie des élus. Selon plusieurs sources concordantes, 23 députés provinciaux sur 39 auraient apposé leur signature en faveur de son départ.
Des accusations à vérifier

L’élu de Luozi serait accusé de détournement des fonds publics alloués à l’acquisition de véhicules pour les députés. Il lui serait également reproché des violations des règles de passation des marchés publics, notamment dans la construction du nouveau bâtiment de l’Assemblée provinciale, ainsi qu’un manque de traçabilité de plus de 200 millions de francs congolais destinés à l’organisation de la conférence des présidents des Assemblées provinciales.
À cela s’ajouteraient, selon les plaignants, un blocage des initiatives parlementaires et une gestion jugée opaque.
Vers une nouvelle majorité ?

Dimanche 28 septembre, une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux aurait montré 24 députés réunis dans un quartier général à Kinshasa. Ces élus, parmi lesquels Atou Matubuana, José Matoko, Victor Nsuami, Omega Mbadu, Levieux Mbiyavanga, Pierre Kabangu, Guylain Mpanzu, Jean Kimboko Ndombasi, Cerlin Ghonda et Billy Ntunga, se seraient entendus sur la nécessité de recomposer la majorité au sein de l’Assemblée. « C’est une nouvelle configuration qui se dessine pour l’Assemblée provinciale du Kongo Central », aurait confié un député présent à la rencontre.
Une rentrée sous tension

Si la pétition devait être déposée ce mardi à l’ouverture de la session, le bureau de l’Assemblée provinciale, dirigé par Papy Mantezolo et son vice, pourrait se retrouver sur une “chaise éjectable”. Certains observateurs estiment qu’un basculement politique serait désormais envisageable, même si des retournements de dernière minute ne seraient pas à exclure.
Dans ce contexte tendu, l’avenir de Papy Mantezolo au perchoir semble suspendu à la volonté de ses pairs. Interrogé par certains de nos confrères journalistes locaux, un élu a d’ailleurs conclu laconiquement : « Vous avez tout vu et vous avez compris ». La session qui s’ouvre ce mardi devrait, en tout état de cause, apporter plus de clarté sur le sort du président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central.

Josué Muleli