C’est dans une atmosphère empreinte de recueillement et de profonde émotion que la Première Ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, s’est rendue ce mardi 22 avril 2025 à la Nonciature apostolique du Saint-Siège à Kinshasa, pour rendre un dernier hommage au Pape François, décédé lundi à l’âge de 88 ans.
Sous les voûtes sobres et silencieuses de la représentation pontificale, la Cheffe du Gouvernement a déposé un message personnel dans le livre de condoléances, saluant avec respect et gravité la mémoire d’un homme qui, par ses gestes, ses paroles et sa foi inébranlable, a marqué le monde.
Un leader spirituel profondément humain

« Le Saint-Père était un homme de foi, un bâtisseur de paix », a déclaré Judith Suminwa. Des mots simples mais lourds de sens, alors que le monde catholique et au-delà pleure la disparition d’un pape qui, durant son pontificat, n’a cessé de tendre la main aux plus faibles, de défendre les oubliés et d’élever la voix contre l’injustice.
Le cœur serré, la Première Ministre a rappelé combien les Congolais, majoritairement catholiques, gardent encore en mémoire la visite historique du Pape François en RDC en janvier 2023. Une visite qui avait transcendé les clivages politiques et sociaux, ravivé l’espoir, et réconforté un peuple meurtri par les violences et les souffrances prolongées, notamment dans l’Est du pays.
Un allié de la paix en RDC

Judith Suminwa a aussi salué le courage et la constance avec lesquels le Souverain Pontife s’est élevé contre l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Il n’a eu de cesse de dénoncer les intérêts obscurs qui attisent les conflits, plongeant des communautés entières dans la misère et la peur. Son engagement pour la paix, sa proximité avec les peuples en détresse, et son refus catégorique de l’indifférence resteront, selon elle, gravés dans la mémoire nationale.
Un héritage qui transcende les frontières

À travers ce geste solennel, la RDC a rendu hommage non seulement au chef de l’Église catholique, mais aussi à l’homme que beaucoup considéraient comme une conscience morale de notre époque. Le message inscrit par la Première Ministre dans le livre de condoléances témoigne d’un respect sincère et d’une reconnaissance profonde pour celui qui, au-delà des dogmes, a incarné un humanisme ouvert, humble et engagé.

Alors que les cloches des cathédrales du monde entier pleurent leur guide, c’est tout un peuple, ici au Congo, qui s’incline dans le silence et la prière. Le départ du Pape François laisse un vide immense. Mais son héritage de paix, de justice et de solidarité continuera d’inspirer, tant les croyants que les artisans de paix à travers le monde.
Josué Muleli