À Kimpese, dans le territoire de Songololo, plus de 239 élèves de l’école primaire EP2 Ngemba sont aujourd’hui privés de salles de classe après de violentes intempéries survenues le 29 mars dernier. Une pluie torrentielle s’est abattue sur l’ancienne cité, emportant la toiture d’un bâtiment de l’établissement qui abritait quatre salles de classe.

Située dans la sous-division éducative de Songololo 1, relevant de la province éducationnelle du Kongo Central 2, l’EP2 Ngemba paie cher les conséquences de l’abandon de ses infrastructures scolaires. Le bâtiment endommagé, âgé de plus de 90 ans, n’a connu qu’une seule réhabilitation en 1930. Le drame du 29 mars vient rappeler la fragilité d’un cadre d’apprentissage déjà vétuste.
Les classes touchées concernent les élèves de 4 ème D, 3 èmes A, B et C, désormais contraints à l’errance ou à une fusion improvisée des groupes dans les quelques salles restantes. Une solution temporaire proposée par le directeur de l’école, M. Basil Kongo Bidieu, mais qui inquiète tant les parents que les enseignants. Le surpeuplement des classes nuit à la qualité de l’enseignement, rend difficile la concentration des élèves et fait planer le risque d’un décrochage scolaire chez les plus vulnérables.

Face à cette situation critique, M. Bidieu Kongo lance un appel pressant aux autorités politico-administratives, aux élus de Songololo ainsi qu’aux personnes de bonne volonté. Le directeur insiste : chaque jour passé sans classe est un jour perdu dans le parcours éducatif de ces enfants.
« Nous faisons ce que nous pouvons avec les moyens du bord, mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin d’une intervention rapide pour réhabiliter ce bâtiment », alerte-t-il. Les enseignants, quant à eux, tentent d’adapter leur pédagogie aux conditions précaires, mais l’exigence est lourde à porter sans soutien matériel.

Parents et enseignants se mobilisent pour sensibiliser l’opinion publique à ce drame silencieux. Des initiatives locales de collecte de fonds sont à l’étude, dans l’attente d’un geste concret des autorités provinciales et nationales.
Avec près de 1300 élèves inscrits, l’EP2 Ngemba est l’un des établissements les plus fréquentés de la localité. L’école, bastion de l’avenir, ne peut rester à ciel ouvert. Ce drame appelle à une réaction rapide, pour qu’au-delà des toitures, l’espoir ne soit pas lui aussi emporté.
Henock Makanzu