À Kimpese, territoire de Songololo dans le Kongo Central, les habitants dénoncent la flambée et la fixation anarchique des prix des courses en taxi-moto. Autrefois tarifée à 500 FC, une course se négocie aujourd’hui à 1.000 FC la journée, 1.500 FC la nuit et peut grimper jusqu’à 2.000 FC selon les conducteurs. Une situation que le journaliste d’investigation Joli Toko qualifie de dérive inquiétante et qui l’a poussé à interpeller le ministre provincial de Transport, voies de communication, ainsi que les autorités locales.
Selon lui, la liberté totale laissée aux motards pour fixer les prix place les passagers dans une position de vulnérabilité. « Les clients se retrouvent contraints de payer selon la volonté et l’humeur des conducteurs, sans cadre de référence ni mécanisme de contrôle », a-t-il déploré.

Joli Toko rapporte également des tensions croissantes entre motards et usagers. Il cite notamment le cas d’une femme âgée, victime d’une gifle après avoir contesté le prix d’une course entre l’avenue Mbuka et l’avenue de Lamba. Alors qu’elle proposait 500 FC, le conducteur exigeait 1.000 FC. Face au désaccord, la passagère a fini par céder en jetant l’argent, mais a reçu une gifle avant que le motard ne s’éloigne.
Pour le journaliste, cet incident illustre la gravité du problème. « Il est urgent que les autorités compétentes s’impliquent afin de protéger les passagers et de réguler ce secteur. Les motards font partie intégrante du système de transport, mais cela ne leur donne pas le droit d’imposer leurs propres règles », a-t-il souligné.

À travers son appel, Joli Toko invite le gouvernement provincial et, si nécessaire, les instances nationales, à mettre en place des mesures claires. Il plaide pour l’établissement d’un tarif encadré et équitable, permettant à la fois de respecter le travail des conducteurs et de préserver les droits des usagers.
Josué Muleli