Le journaliste d’investigation Joli Toko a vivement condamné l’attaque violente des motards ce jeudi 10 avril 2025 contre le bureau de la Direction Générale des Recettes du Kongo Central (DGRKC), situé le long de la route nationale n°1, au quartier 4 IME. Cette manifestation, qui a dégénéré en violences, a vu des pierres jetées contre le bâtiment, causant la brisure de plusieurs vitres.

Toko surnommé également Maestro, connu pour ses enquêtes rigoureuses et son engagement envers la vérité, a qualifié cet acte de « régression dans la lutte pour un Kongo Central pacifique et respectueux des règles de droit ». Pour lui, la violence n’est jamais une solution, même face à des politiques publiques qui peuvent sembler contraignantes ou difficiles à accepter.
« L’expression pacifique de désaccords est un droit fondamental, mais il est crucial que ce droit soit exercé de manière civilisée. Aucun problème, aussi légitime soit-il, ne mérite de se résoudre par la destruction de biens publics ou par des actes qui sapent la confiance entre les citoyens et les autorités », a affirmé Joli Toko.

Le journaliste a rappelé que le principe du dialogue doit primer dans toute situation de contestation. « Je comprends que cette décision d’immatriculer les motos puisse susciter des frustrations, surtout parmi les motards qui se sentent accablés par les charges administratives. Mais la violence contre les institutions ne résoudra rien. Il est impératif que les autorités prennent le temps d’écouter et d’adapter les mesures si nécessaire, tout en préservant l’ordre public », a-t-il ajouté.
L’incident a eu lieu après que plusieurs motards ont exprimé leur mécontentement face à l’initiative de la DGRKC, qui vise à renforcer la sécurité en obligeant l’immatriculation des motos. Les protestataires considèrent cette mesure comme une charge financière supplémentaire et une contrainte administrative.
Joli Toko a également souligné l’importance de la régulation du secteur des motos-taxis, en particulier dans une cité où la sécurité reste un défi majeur. « L’immatriculation des motos est une mesure essentielle pour lutter contre la criminalité, en permettant d’identifier les conducteurs et leurs véhicules. Cependant, les autorités doivent également fournir un accompagnement adéquat aux motards pour les aider à s’adapter à cette nouvelle règle », a-t-il précisé.
Josué Muleli