Les agents de la Cimenterie Nationale (CINAT SA) ont manifesté ce vendredi 22 août 2025 à Kimpese pour dénoncer le blocage persistant du processus de relance de l’usine. Impayés depuis près de 15 ans, ils expriment leur frustration face à l’absence d’avancées concrètes, malgré les promesses formulées par le président de la République, Félix Tshisekedi, et la Première ministre, Judith Suminwa, lors de leurs précédentes visites sur le site.
Les employés ont barricadé la route nationale n°1 Kinshasa-Matadi, à hauteur de l’ancienne cité de Kimpese, pour attirer l’attention des autorités sur la nécessité d’une solution rapide et durable. Ils soulignent l’importance de la cimenterie pour l’emploi local et le développement économique du territoire de Songololo.
Cette mobilisation intervient alors que le choix du partenaire stratégique pour la relance de la CINAT reste au centre des discussions. Un protocole d’accord aurait été signé le 4 juillet 2025 avec la société chinoise AVIC, qui envisagerait un modèle basé sur la location de l’usine et un contrôle complet du recrutement, sans engagement explicite sur l’emploi local.
CODER SARL, partenaire historique, avait pour sa part bénéficié d’un délai gouvernemental pour se régulariser, expiré le 25 juillet 2025. Selon les informations disponibles, aucune avancée concrète n’aurait été observée. CODER avait pourtant présenté un plan de relance de 300 millions de dollars, incluant la création de la société « CINAT CODER » et la priorité au recrutement des habitants de Kimpese.
À ce jour, la présidence de la République n’aurait pas encore organisé le rendez-vous prévu avec toutes les parties prenantes : CINAT SA, AVIC, CODER et l’Inspection Générale des Finances (IGF). Ce retard accentue l’inquiétude et la frustration des travailleurs.
Les agents de la CINAT estiment que le retour de CODER à la direction de l’entreprise pourrait compromettre la stabilité et la performance de l’usine, alors que le groupe AVIC avait permis certaines améliorations techniques et économiques. Ils appellent à un dialogue constructif pour trouver une solution équilibrée, garantissant la pérennité de la société et la protection des emplois.
Henock Makanzu
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