À Kimpese, territoire de Songololo dans le Kongo Central, une crise majeure oppose la direction du Complexe Scolaire Ngudi-a-Kiese au Comité des Parents. Au cœur de la discorde : une augmentation jugée excessive et répétitive des frais scolaires au cours de l’année 2024-2025.
D\’après de nombreux observateurs avertis, cette situation \’met en péril l’éducation des enfants et soulève des interrogations sur la gouvernance de l’établissement.
Des frais scolaires en constante hausse

Initialement fixés à 90.000 FC, les frais scolaires ont été portés à 100.000 FC, avant qu’une nouvelle décision de la direction ne les hisse à 150.000 FC. Cette dernière augmentation, justifiée par la direction comme une réponse aux revendications salariales des enseignants, a été la goutte de trop pour les parents. Pour eux, cette pression financière est insupportable, surtout dans un contexte économique déjà difficile.
« C’est injuste et intenable. Nous ne comprenons pas pourquoi ces décisions sont prises sans considération pour nos réalités économiques », s’indigne un parent, évoquant la surcharge financière que cette augmentation représente pour de nombreuses familles.
Les enseignants, otages d’un système déséquilibré
Selon les témoignages, cette augmentation vise à aligner les salaires des enseignants avec ceux de leurs collègues des établissements publics. Les enseignants, en première ligne de cette crise, dénoncent des rémunérations insuffisantes et réclament une revalorisation pour continuer leur mission éducative. Une revendication légitime, certes, mais dont la gestion semble exacerbée par l’absence de dialogue structuré entre les parties.
Une réunion infructueuse et des enfants pris en otage
Le dimanche 12 janvier 2024, une réunion a été organisée entre la direction, le Comité des Parents et les parents d’élèves à Lamba. Cependant, selon des sources concordantes, les discussions n’ont pas abouti à une solution commune. Cette impasse a conduit, ce lundi 13 janvier 2025, au renvoi des élèves à la maison par l’administration de l’école, qui conditionne la reprise des cours au paiement des 150.000 FC.
« Nos enfants sont les premières victimes de cette situation. Pourquoi les priver de leur droit à l’éducation alors qu’ils n’ont rien à voir avec ces conflits ? », s’interroge un parent, visiblement désemparé.
Une éducation en péril
Cette crise met en lumière un dilemme plus large : comment garantir une éducation de qualité dans un environnement où les intérêts financiers prennent le dessus sur le bien-être des enfants ? L’éducation, pourtant un droit fondamental, semble reléguée au second plan. Les parents, furieux, dénoncent ce qu’ils considèrent comme une forme de chantage.
Un appel urgent au dialogue
Face à cette situation alarmante, un appel est lancé aux autorités éducatives, religieuses et étatiques pour intervenir en urgence. Le gouvernement provincial, ainsi que les instances religieuses supervisant l’école, doivent prendre leurs responsabilités pour ramener la sérénité et garantir une solution durable.
Les enfants du Complexe Scolaire Ngudi-a-Kiese méritent mieux. L’éducation ne doit pas devenir un luxe inaccessible, ni un terrain de tensions économiques. Les parents, déjà éprouvés, réclament justice et appellent à une réforme structurelle pour éviter de telles crises à l’avenir.
Josué Muleli
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