La ville de Boma, dans le Kongo Central, continue de sombrer dans une insécurité inquiétante. Dans la nuit du mercredi 30 avril au jeudi 01 mai 2025, aux alentours de 2 heures du matin, le quartier Guzzi, situé dans la commune de Kabondo, a été le théâtre d’un nouvel épisode de violences.
Des hommes armés non autrement identifiés ont pris d’assaut plusieurs habitations sur l’avenue du Château. D’après les témoignages recueillis sur place, les assaillants ont non seulement pillé des maisons, emportant divers biens de valeur, mais ont aussi perpétré des viols sur des jeunes filles. Le choc est profond dans ce quartier résidentiel, plongé dans la peur et l’incompréhension.
Malgré les mesures récemment annoncées par les autorités provinciales pour endiguer l’insécurité dont des patrouilles mixtes FARDC-PNC, l’interdiction de circulation des motards au-delà de 23 heures, et l’établissement de barrières de contrôle dès 22 heures, les résultats tardent à se faire sentir dans les coins les plus touchés.
Les habitants du quartier Guzzi, choqués et désabusés, interpellent une fois de plus les autorités locales et nationales. Certains dénoncent le manque de présence policière dans les rues et craignent que ces violences deviennent la norme si des réponses concrètes et urgentes ne sont pas apportées.
Le Conseil provincial de sécurité, présidé cette semaine par le gouverneur Grâce Bilolo, avait pourtant annoncé une série d’environ 11 mesures censées ramener le calme dans la ville. Mais après cette attaque, beaucoup s’interrogent sur leur efficacité réelle sur le terrain.
Les résidents, et particulièrement les familles des victimes, attendent désormais des actions fermes, une justice rapide et un accompagnement psychologique pour les survivantes.
Caris Nzita
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