Économie :  Pont maréchal, une source des revenus qui ne bénéfice ni à la population du Kongo Central et moins encore aux matadiens

Jetté en 1983 sur le long du fleuve Congo à Matadi dans le Kongo Central en République Démocratique du Congo , le pont maréchal, est le premier pont le plus long de l\’Afrique centrale tenant compte de sa longueur.

Ses 722m permettent de relier la ville de Matadi à celle de Boma et autres coins du Bas-fleuve.

Cette superstructure est gérée par une entreprise publique dénommée Organisation pour l\’équipement banana-kinshasa (OEBK).

À la rive gauche tout comme droite de cette infrastructure est installée un poste de péage où tous les véhicules qui passent sont obligés de payer et, ce, par catégorie: A jusqu\’à voir même J.

À cela s\’ajoute le passage des visiteurs dans le cadre d\’une découverte et/ou prise de photo, conditionnés par l\’achat d\’un jeton d\’accès fixé à 500fc.

À ce jour, l\’OEBK) génère une recette mensuelle de 550 millions de francs congolais. Selon les informations à notre possession, le gros de ses recettes est alloué dans la prise en charge du personnel dont le montant est évalué à 450 millions de francs, on y ajoute  l\’entretien du pont maréchal et de 8 kilomètres de route lui concédé, ainsi qu\’à la liquidation des multiples créances.

La province du Kongo Central à son tour ne bénéficie que de 3% de  recettes mensuelles et, parfois la quotité due à la province n\’est pas versée, triste réalité.

Selon les investigations menées, il semblerait que le cabinet du ministre national des transports, voies de communication et de désenclavement depuis l\’époque du ministre José Makila Sumanda jusqu\’à ce jour reçoit mensuellement 10% de cette recette ( 550 M/fr) auprès du Comité de gestion de cette entreprise publique de l\’État( OEBK), en guise de remerciement, car, tous les membres du sont nommés par l\’arrêté du ministre de tutelle.

Le tronçon allant du rond-point kinkanda jusqu\’au pont maréchal connaît de plus en plus une  déterioration sans précédent, l\’OEBK sensée le réhabiliter reste silencieuse.

La population du Kongo Central en général et celle de Matadi en particulier ne voit pas jusque-là l\’importance de ce bijoux sur le plan financier, quatre décennies après son inauguration par le feu Mobutu.

Les espoirs sont tournés du côté des élus ( Députés) du Kongo Central pour qu\’une mission d\’enquête soit diligentée et faire profiter les bénéfices du pont Maréchal Mobutu aux matadiens par respect de la responsabilité sociétale.

David KILADI KIPULA

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