Dans le cadre de leurs consultations en vue d’un éventuel dialogue politique en République démocratique du Congo (RDC), la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré le vendredi 14 février 2025 à Bruxelles plusieurs figures de l’opposition en exil. Parmi elles, Jean-Claude Mvuemba, ancien député national et président du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), s’est joint à d’autres opposants, dont Franck Diongo, pour exprimer des réserves majeures sur l’initiative des confessions religieuses.
Des consultations sous haute tension

Loin d’être une simple formalité, cette rencontre a mis en lumière les profonds désaccords qui persistent entre le pouvoir en place et l’opposition en exil. Si la CENCO et l’ECC espèrent parvenir à un compromis politique pour sortir la RDC de la crise, Jean-Claude Mvuemba et ses pairs se montrent intransigeants : pour eux, un dialogue sans garanties concrètes n’est pas envisageable.
Franck Diongo a ainsi posé quatre préalables non négociables avant toute discussion :
1. Le départ du président Félix Tshisekedi
2. La libération des prisonniers politiques
3. La restitution des biens saisis
4. La réparation des préjudices causés
Des exigences qui, selon lui, constituent le socle d’un dialogue crédible et sincère.
Jean-Claude Mvuemba, une voix du Kongo Central en exil

Originaire du Kongo Central, Jean-Claude Mvuemba a toujours été une figure marquante de l’opposition. Député de plusieurs législatures, il s’est distingué par son franc-parler et son engagement pour un changement politique en RDC. Depuis l’étranger, il continue de dénoncer ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire » du régime Tshisekedi et réclame des réformes profondes avant toute réconciliation nationale.
Sa présence aux discussions de Bruxelles illustre l’importance de l’opposition issue du Kongo Central dans la dynamique politique actuelle. Ses prises de position, combinées à celles d’autres leaders en exil, pourraient peser lourd dans les négociations à venir.
Un dialogue menacé par l’intransigeance des camps

Alors que la RDC traverse une période d’incertitude, la médiation entreprise par la CENCO et l’ECC risque de se heurter à un mur si les revendications des exilés ne sont pas prises en compte. De leur côté, les autorités congolaises n’ont, pour l’instant, montré aucun signe d’ouverture à de telles concessions, rendant tout compromis difficile.
Jean-Claude Mvuemba et les autres exilés politiques restent donc en position d’attente, tout en maintenant la pression sur le régime. L’avenir du dialogue dépendra désormais de la capacité des médiateurs à rapprocher des positions qui, pour l’instant, semblent irréconciliables.
La question demeure : « le pouvoir congolais est-il prêt à céder sur ces exigences pour éviter une crise politique encore plus profonde ? »
La Rédaction
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