Les habitants de Boma dans le Kongo Central continuent de vivre dans l’angoisse. La nuit du vendredi 2 au samedi 3 Mai 2025 encore, plusieurs cambriolages ont eu lieu, notamment à Saico Terre Rouge et chez Monsieur l’abbé, où sept maisons ont été visitées. Les malfaiteurs ont emporté des biens matériels de valeur et une somme de 1.000 dollars américains. À Nti kula, une situation similaire a été enregistrée, avec plusieurs foyers ciblés par les criminels. L’intensification de ces attaques a semé la terreur parmi les résidents.
En effet, les mesures sécuritaires prises par le gouverneur Grâce Nkuanga Masuangi semblent ne pas avoir l’impact escompté face à une insécurité grandissante. Lors du Conseil provincial élargi du 30 avril 2025, plusieurs actions avaient été annoncées pour contrer le fléau de la criminalité, mais la situation reste préoccupante.

D’après plusieurs sources concordantes, le problème résiderait aussi dans l’inefficacité des patrouilles de sécurité. Selon les horaires prévus, les agents de la force publique sont censés assurer des rondes de 21 heures à 23 heures 50. Cependant, la plupart des crimes se produisent entre 1 heure et 3 heures du matin, lorsque la présence policière est quasi inexistante.
Face à cette situation alarmante, les habitants demandent une reconfiguration de la stratégie sécuritaire. Ils suggèrent l’implantation de postes de police fixes dans les zones sensibles comme Isp, Entrée Kamanda et Malombo, afin d’assurer une vigilance constante.
Les citoyens de Boma attendent désormais des actions tangibles, espérant que les autorités locales prennent la mesure de l’urgence de la situation pour mettre fin à cette insécurité chronique. L’heure n’est plus aux discours, mais à une réponse immédiate.
Josué Muleli