La Fédération Congolaise des Droits de l’Homme et de Développement (FCDHD) tire la sonnette d’alarme sur la situation sanitaire jugée préoccupante à la prison urbaine de Boma, dans le Kongo Central. Dans une déclaration rendue publique ce samedi, l’organisation dénonce la dégradation avancée de l’état de santé de plusieurs détenus, qu’ils soient condamnés ou en détention préventive.

Selon la FCDHD, le manque de prise en charge médicale adéquate a récemment conduit au décès de Muanda Muanda Vitale, âgé de 63 ans, survenu dans la soirée du vendredi 8 août dernier. L’organisation attribue cette tragédie à l’absence de soins appropriés au sein de l’établissement carcéral.
« Nous dénonçons avec la dernière énergie l’indifférence de l’autorité politico-administrative de Boma, de l’exécutif provincial du Kongo Central et du gouvernement national concernant la prise en charge médicale des détenus », a déclaré Gabriel Makiese Lac Profond, coordonnateur de la FCDHD.

L’ONG appelle les autorités à prendre des mesures urgentes afin de garantir la vie et la santé des prisonniers, conformément aux engagements de la République démocratique du Congo en matière de droits humains, tels que prévus par les instruments juridiques nationaux et internationaux.
Il s’avère très important de rappeler que la prison urbaine de Boma, comme plusieurs établissements pénitentiaires du pays, fait face à des défis persistants, notamment le surpeuplement, le manque de ressources médicales et les conditions de détention jugées inhumaines par les défenseurs des droits humains.

Josué Muleli