Le couperet de la justice est tombé tard dans la soirée du mardi 01 juillet 2025, au Tribunal de Grande Instance de Boma, dans le Kongo Central. Claude Vangu Lelo, poursuivi en procédure de flagrance pour le meurtre de sa compagne, a été condamné à la peine de mort. Il devra également verser 20.000 dollars américains à la famille de la victime, en guise de réparation civile.
Tout a commencé dans la nuit du 22 au 23 juin dernier, dans le quartier Tshutuzi, commune de Kabondo. Un incendie s’était déclaré dans le domicile que partageaient les deux conjoints. Ce que l’on croyait être un accident domestique s’est rapidement transformé en affaire criminelle. Les premiers constats, appuyés par des témoignages et des indices matériels, ont orienté les soupçons vers Claude Vangu Lelo. Le corps de Kertis Babaka Muanda, retrouvé carbonisé, portait les stigmates d’un acte prémédité.
Interpellé dans la foulée, l’accusé a été placé en détention et jugé en procédure rapide. Lors du procès, le ministère public a requis la requalification des faits en assassinat, mettant en lumière la préméditation, la tentative de dissimulation et l’intention délibérée de tuer. Le tribunal a suivi cette ligne, estimant que tous les éléments constitutifs de l’assassinat étaient réunis.
La sentence a été rendue en audience publique : peine capitale pour Claude Vangu Lelo, assortie d’une condamnation civile. Le tribunal a exigé qu’il verse 20.000 USD à la famille de la défunte, qu’il rembourse les frais de justice et a ordonné la restitution du corps de la victime pour des obsèques dignes.
La douleur était palpable dans la salle d’audience. Pour les proches de Kertis Babaka, ce verdict représente une forme de soulagement, même s’il ne comble en rien le vide laissé par la jeune femme. « Nous repartons avec un sentiment d’injustice réparée, mais le chagrin demeure », a confié un membre de la famille.
L’affaire ne s’arrête cependant pas là. Une zone d’ombre persiste : la fille de la victime est portée disparue. Selon le tribunal, l’enfant aurait été emmenée par la mère du condamné sans autorisation. La famille de Kertis a lancé un appel pressant aux autorités judiciaires pour que la fillette soit retrouvée et confiée à ses proches maternels.
Josué Muleli
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