Dans un contexte économique marqué par la recherche de stabilité, une descente d’itinérance menée ce dimanche 19 octobre 2025 par le journaliste d’investigation Joli Toko à Kimpese, dans le territoire de Songololo (Kongo-Central), a permis de prendre le pouls du marché local face à la variation du taux du dollar. Cette enquête visait à vérifier la perception des habitants sur le taux officiel fixé à 230.000 francs congolais par la Banque centrale du Congo (BCC).
Sur le terrain, le journaliste a échangé avec plusieurs commerçants et vendeuses de rue. Tous ont reconnu une amélioration relative de la stabilité du dollar, tout en exprimant leur gratitude envers le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour avoir nommé un bena Kongo à la tête de la BCC. Selon eux, la présence d’André Wameso Nkualoloki à la gouvernance de l’institution monétaire nationale traduit une volonté de redonner confiance au franc congolais et de soutenir l’économie locale.
Cependant, les témoignages recueillis font état d’un écart persistant entre le taux officiel et les pratiques observées sur le terrain. Plusieurs cambistes privés continuent d’échanger le dollar américain en dessous du taux fixé par la Banque centrale, entraînant une confusion et une frustration chez les consommateurs.
Face à cette situation, la population de Kimpese plaide pour une intervention accrue du ministère de l’Économie nationale, notamment par la création d’une brigade spéciale chargée de contrôler l’application effective du taux officiel. Pour de nombreux habitants, seule une surveillance rigoureuse permettra de mettre fin aux spéculations et de consolider les efforts entrepris pour stabiliser la monnaie nationale.
Depuis sa prise de fonctions, le gouverneur André Wameso s’est engagé à réduire l’écart entre le taux officiel et le marché parallèle, une mesure saluée par plusieurs acteurs économiques. Cette orientation s’inscrit dans la vision du chef de l’État, axée sur le slogan « le peuple d’abord », qui vise à restaurer la confiance dans les institutions financières et à promouvoir une économie plus inclusive.
Henock Makanzu
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