Joint au téléphone par Josué Muleli, journaliste et directeur général de ntemo.cd, le Sénateur Baby Vangu-ki-Nsongo a répondu aux accusations selon lesquelles il serait en “acharnement” contre le Gouverneur du Kongo Central, Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo. Il a fermement rejeté ces allégations, tout en critiquant certaines pratiques au sommet de la gouvernance provinciale.
Josué Muleli : Sénateur, beaucoup avancent que vous seriez en conflit personnel avec le gouverneur. Qu’en est-il réellement ?
Sénateur Baby Vangu-ki-Nsongo : Les gens qui parlent d’acharnement sont dans le faux. Je n’envie ni Bilolo ni le gouvernorat. Mon objectif est ailleurs, je vise plus haut. Ceux qui pensent le contraire se trompent totalement. Ma position politique ou mes relations avec certains acteurs qui ont été ses adversaires ne font pas de moi un opposant personnel. Je n’ai rien à envier à M. Bilolo. Il n’a pas mon parcours ni mon pédigrée, comment pourrais-je m’acharner sur lui ?
Josué Muleli : Vous avez récemment évoqué un incident à Seke-Banza concernant vos activités. Pouvez-vous nous en parler ?
Sénateur Baby Vangu-ki-Nsongo : Oui. Lors de mes vacances parlementaires, le gouverneur a, par message phonique via l’administration territoriale, interdit l’organisation de mon activité, tout en autorisant un ami à lui de tenir la sienne. Pour moi, c’est une entrave constitutionnelle. Les libertés fondamentales sont protégées par la loi. Il aurait fallu notifier formellement les deux parties et motiver la décision par écrit. Ce qu’il a fait est basé sur rien, juste pour restreindre l’activité d’un sénateur et favoriser un ami par copinage. C’est ce jour-là que j’ai considéré cet acte comme nuisible pour ma carrière.

Josué Muleli : Certains disent que vos critiques sont motivées par des rancunes personnelles.
Sénateur Baby Vangu-ki-Nsongo : Absolument faux. Je n’ai aucune dent contre lui. Ce n’est pas une affaire de rancune. Je critique plutôt des comportements et pratiques : favoritisme, faux dossiers pour déstabiliser ceux qui ne partagent pas la même vision politique. Ces conflits ne viennent pas de nous mais de leurs propres méthodes. Laa gouvernance actuelle au Kongo Central repose sur le mensonge et la victimisation, et ce sont ces pratiques que je dénonce.
Josué Muleli : Qu’attendez-vous maintenant ?
Sénateur Baby Vangu-ki-Nsongo : Je souhaite que la gouvernance change de méthode, que les libertés soient respectées et que les décisions soient transparentes et justifiées. J’ai introduit une lettre à la présidence du Sénat pour notifier ces faits. Mon objectif reste le développement de la province et la défense des droits de tous, élus et citoyens.
Avec cet entretien, le sénateur Baby Vangu-ki-Nsongo met les points sur les i, niant tout acharnement contre le gouverneur et dénonçant ce qu’il considère comme des pratiques qui menacent sa carrière et portent atteinte aux principes de gouvernance au Kongo Central.
Par www.ntemo.cd