Lors de la rentrée parlementaire de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, tenue le mardi 30 septembre 2025, le président de l’institution, Papy Mantezolo, a pris la parole au milieu d’un climat politique tendu. Son discours intervenait alors que lui et son bureau sont visés par deux pétitions déposées par une nouvelle majorité parlementaire, accusant certains membres du bureau de privilégier leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général.
S’adressant à ses collègues députés, Mantezolo a rappelé la vigilance de la population sur les activités de l’Assemblée : « Chers collègues, la population nous observe ». Dans son intervention, il a souligné que les critiques dont il fait l’objet ne visent pas sa personne mais porteraient sur les ressources naturelles et minières de la province. « Ce n’est pas Mantezolo qu’on cherche, mais les ressources de la province », a-t-il déclaré, dénonçant ce qu’il considère comme des manœuvres destinées à le faire taire.

Le président a également évoqué ses liens historiques et personnels avec certains parlementaires : « Il était une fois Kimbangu était livré à ses frères. Nous avons mangé avec vous. Certains d’entre nous avons dormi ensemble. Ce n’est pas Mantezolo qu’on cherche. Car la bouche de Mantezolo dérange. » Par cette intervention rapportée par la journaliste Christelle Makengo, il a souhaité clarifier sa position et rassurer ses collègues sur sa volonté de respecter les procédures de l’Assemblée.
Mantezolo a conclu son discours en plaçant son sort entre les mains de ses pairs, laissant entendre que la décision concernant son mandat et celui de son bureau relevait désormais de l’appréciation collective de l’Assemblée. Cette rentrée parlementaire marque ainsi un moment clé dans la vie politique de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, avec un bureau sous pression et des débats qui restent centrés sur les accusations de favoritisme et la gestion des ressources de la province.
Josué Muleli