La crise qui secoue la Cimenterie Nationale (CINAT SA) à Kimpese, en faillite depuis plus de 14 ans, prend une nouvelle tournure. Face à la colère persistante des travailleurs, l’Assemblée provinciale du Kongo Central a décidé de s’impliquer directement pour tenter d’apaiser les tensions et chercher une issue durable.

En réponse aux grèves, sit-in et marches organisées ces dernières semaines, le président de l’Assemblée provinciale, l’honorable Papy Mantezolo Diatezua, accompagné d’une délégation de députés provinciaux, s’est rendu ce vendredi 12 septembre 2025 au siège de l’entreprise à Kimpese. Sur place, les élus ont échangé avec les représentants des travailleurs, les responsables locaux, ainsi que la notabilité du territoire, dans un climat marqué par l’attente et l’espoir.

« Les travailleurs de la CINAT ont mené plusieurs actions, allant des marches aux sit-in, jusqu’à la barricade de la Nationale n°1. En tant que représentants du peuple, nous avons voulu les écouter directement. Ils nous ont exposé leurs revendications. De notre côté, nous allons les transmettre au gouverneur de province, à la présidence de la République, à la Première ministre et à la ministre du Portefeuille, afin qu’une solution soit trouvée pour une relance effective de la CINAT », a déclaré l’honorable Mantezolo à l’issue des discussions.

Au cœur des revendications, les agents de la CINAT demandent le retrait de CODER SARL (Congolaise du Développement Rural) comme partenaire pour la relance de l’entreprise. Dans un mémorandum remis aux élus provinciaux, ils estiment que CODER n’a pas apporté de résultats tangibles au cours de son partenariat de plus de dix ans et réclament l’engagement d’un investisseur jugé fiable, crédible et capable d’assurer une relance effective de l’usine, garantissant emplois et retombées économiques pour Kimpese.

Avant de quitter Kimpese, le président de l’Assemblée provinciale a invité les agents à regagner le calme et leurs postes, tout en réitérant l’engagement de l’organe délibérant à suivre ce dossier jusqu’à son dénouement.

Josué Muleli