À Kimpese, dans le territoire de Songololo (Kongo Central), les agents de la société Bag and Saks ont décidé de faire entendre leur voix. Ce jeudi 7 août 2025, ils ont observé un arrêt de travail pour dénoncer le non-respect du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), pourtant promulgué par arrêté ministériel depuis le mois de Mai dernier.
Le mouvement de grève a été déclenché à la suite du paiement du salaire du mois de juillet, que les agents jugent non conforme au nouveau taux du SMIG fixé à 14.500 Francs Congolais par jour. Selon les grévistes, cette mesure, censée améliorer leurs conditions de vie, n’a toujours pas été appliquée par leur employeur, en dépit de son caractère obligatoire.

« Nous ne réclamons pas un privilège, mais un droit. Le gouvernement a fixé un minimum légal, pourquoi notre entreprise refuse-t-elle de s’y conformer ? », s’indigne un agent rencontré sur place.
Les travailleurs estiment que leur patience a atteint ses limites. « Trop, c’est trop », lancent-ils en chœur, déterminés à maintenir la pression jusqu’à l’application intégrale du barème salarial légal. Ils demandent également des arriérés de régularisation depuis Mai 2025, date d’entrée en vigueur du nouveau SMIG.

Jusqu’à l’heure de la publication de cet article, la direction de Bag and Saks n’avait pas réagi officiellement à la grève ni fourni d’explication sur la non-application du nouveau taux journalier.
Il est très important de rappeler que le SMIG est un mécanisme institué pour garantir un revenu minimum aux travailleurs. Sa mise en œuvre est censée être immédiate après sa promulgation. Tout employeur en infraction s’expose à des sanctions prévues par le Code du travail congolais.

Henock Makanzu