Le journaliste d’investigation Joli Toko, basé à Kimpese dans le territoire de Songololo, s’inquiète de l’insécurité routière persistante sur la Route Nationale n°1 (RN1), particulièrement au niveau de Kimpese. À travers ses émissions et lors de plusieurs tribunes populaires organisées dans la cité, il a pointé du doigt le manque de signalisation, l’absence de ralentisseurs et le stationnement anarchique des véhicules comme des causes récurrentes d’accidents de circulation sur cet axe stratégique.
« Trop de vies sont fauchées sur cette route, parce qu’aucune mesure concrète n’est prise pour sécuriser les usagers, surtout dans les zones urbanisées comme Kimpese », a-t-il déclaré.

Le décès du Commissaire Divisionnaire adjoint de la Police nationale congolaise, Bertin Yaweh Sumanda, survenu dimanche 3 août 2025 à la suite d’un accident à Kimpese, renforce, selon lui, la gravité du problème. Le haut gradé de la police avait été victime d’une collision avec un poids lourd stationné, dont le quai métallique a transpercé son véhicule. Grièvement blessé, il avait été conduit à l’hôpital général de référence IME de Kimpese, où il a succombé à ses blessures.

Pour Joli Toko, ce drame illustre l’inaction des autorités malgré les alertes répétées. « J’en parle depuis des mois dans mes émissions. La population a aussi exprimé ses inquiétudes lors des tribunes populaires. Mais les autorités compétentes continuent de faire la sourde oreille », déplore-t-il.
Il appelle le gouvernement provincial du Kongo Central à agir rapidement en mettant en place des solutions palliatives : installation de panneaux de signalisation, aménagement de dos-d’âne dans les zones urbaines, contrôle des véhicules stationnés sur la chaussée et sensibilisation des conducteurs.

Le tronçon Kinshasa-Matadi, sur lequel se trouve Kimpese, est l’un des plus fréquentés du pays, servant de liaison entre la capitale et le port maritime. Pourtant, les mesures de sécurité routière y demeurent insuffisantes, selon plusieurs observateurs. Joli Toko insiste : « Il ne faut pas attendre qu’un drame touche les plus hauts gradés pour agir. Ce sont tous les citoyens, sans distinction, qui risquent leur vie chaque jour sur cette route. »
En l’absence de réponse formelle des autorités, la pression de la société civile et des journalistes engagés comme Joli Toko pourrait bien relancer le débat public autour de la sécurité routière dans le Kongo Central.
Josué Muleli