Le retour du train entre Matadi et Kinshasa pourrait devenir réalité dans les prochaines semaines. Après plusieurs années d’interruption et de délabrement progressif de la voie, les travaux de réhabilitation du chemin de fer à Kasangulu, précisément en face du site touristique de Bikeko, ont atteint un taux d’exécution de plus de 85 %, selon les dernières informations disponibles.
Ce chantier d’envergure est financé par l’Office National des Transports (ONATRA), dans le cadre de ses efforts de relance du transport ferroviaire en République démocratique du Congo. Il consiste principalement en des travaux de lutte anti-érosive, visant à stabiliser les zones fragiles affectées par les glissements de terrain et les effondrements du sol, notamment le long du tronçon Kasangulu–Kingatoko.
Sur le terrain, les images et les constats témoignent de l’intensité des travaux engagés. Bulldozers, remblaiements, renforcement des talus : tout est mis en œuvre pour permettre au train de circuler à nouveau en toute sécurité. Une fois finalisé, ce chantier devrait permettre la reprise du trafic urbain entre Kasangulu et Kinshasa, première étape avant un retour progressif de la desserte complète jusqu’à Matadi.
Cette évolution est saluée par de nombreux observateurs et citoyens, qui y voient une alternative crédible et urgente à la Route Nationale n°1, axe routier reliant Matadi à Kinshasa, aujourd’hui saturé et tristement connu pour la fréquence de ses accidents mortels.
Le chemin de fer Matadi-Kinshasa est l’un des plus stratégiques du pays. Sa remise en service complète pourrait non seulement améliorer la mobilité des personnes, mais aussi alléger les coûts logistiques et renforcer le commerce intérieur. Pour l’ONATRA, il s’agit également d’un symbole de résilience et d’ambition dans la relance du transport ferroviaire national.
Alors que les travaux touchent à leur fin, la population attend désormais des annonces officielles sur le calendrier exact de la reprise du trafic. Mais une chose semble acquise : le train pourrait bientôt reprendre son souffle sur les rails entre Kinshasa et Matadi.
Josué Muleli – NTEMO.CD
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