Une vive tension a secoué la cité de Kasangulu, dans la province du Kongo Central, le vendredi 25 juillet dernier, après un incident tragique impliquant deux membres des forces de l’ordre. Un policier a été tué par balle par un individu identifié comme un militaire, avant que ce dernier ne soit lynché par la population locale en colère.
Le drame s’est produit en pleine journée, peu après l’inhumation d’un autre policier tué quelques jours plus tôt dans des circonstances similaires. Selon les premiers témoignages recueillis et recoupés, au retour de la cérémonie funéraire organisée au cimetière de Mingadi, un militaire affecté à la garde d’une ferme aurait ouvert le feu à l’entrée de la carrière ARD, atteignant mortellement un policier.

Ce tir a immédiatement provoqué une vague d’indignation au sein de la population présente sur les lieux. Le militaire, auteur présumé du coup de feu, a été poursuivi puis violemment pris à partie par des habitants. Il a succombé à ses blessures peu après, victime d’un lynchage qualifié de « justice populaire » par plusieurs sources locales.
La fusillade, suivie de cet acte de représailles, a entraîné une vive panique dans le centre-ville de Kasangulu. Plusieurs commerces ont fermé précipitamment, et de nombreux habitants se sont réfugiés dans les quartiers périphériques. L’atmosphère, d’ordinaire animée, s’est rapidement transformée en une zone tendue, marquée par l’incertitude et la peur.

Les causes exactes de l’altercation entre les deux membres des forces de l’ordre restent à ce stade inconnues. Une source sécuritaire évoque toutefois des tensions latentes entre certains éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), sans que ces allégations ne soient confirmées officiellement.
Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes afin de faire toute la lumière sur ce double drame. Les autorités locales ont, de leur côté, appelé la population au calme et à la retenue, tandis que des patrouilles mixtes auraient été déployées pour éviter tout nouvel incident.

La mort du policier, suivie de celle du militaire, vient aggraver un climat sécuritaire déjà fragile à Kasangulu, où la population exprime depuis plusieurs mois une inquiétude croissante face à la montée des violences et à l’instabilité.
La Rédaction/NTEMO.CD