Les 235 pêcheurs congolais du village de Kimuabi, arrêtés par la marine angolaise le 25 juin 2025, ont été libérés ce mercredi 2 juillet 2025. L’information a été confirmée par l’Association des pêcheurs du territoire de Muanda, ainsi que par l’administrateur du territoire.
Les pêcheurs avaient été interpellés alors qu’ils exerçaient leur activité sur les eaux de l’océan Atlantique. Bien que les circonstances exactes de leur arrestation n’aient pas encore été éclaircies par les autorités angolaises, l’affaire a suscité une réaction rapide du député national Robert Niondo, élu de la circonscription de Muanda.

Dès le 27 juin, ce dernier a adressé une correspondance officielle au président de l’Assemblée nationale, avec copie au chef de l’État, à la Première ministre et aux membres du gouvernement concernés par les questions de sécurité, de souveraineté et de pêche. Dans son courrier, l’élu dénonçait une série d’arrestations jugées arbitraires de pêcheurs congolais opérant dans les eaux territoriales de la RDC. Il plaidait pour la mise en place d’une commission d’enquête conjointe entre le Parlement et le gouvernement afin de faire toute la lumière sur ces incidents récurrents.

Selon lui, ces interpellations constituent une atteinte à la souveraineté nationale et compromettent les moyens de subsistance de nombreuses familles vivant de la pêche dans cette zone frontalière. L’élu appelait également à renforcer les mécanismes bilatéraux pour protéger les pêcheurs et prévenir de futurs incidents.
La libération des 235 pêcheurs est perçue, dans certains milieux locaux, comme une conséquence directe de cette mobilisation parlementaire. Toutefois, aucune déclaration officielle des autorités angolaises n’a été rendue publique à ce stade pour expliquer les motifs de l’arrestation ni les conditions de leur remise en liberté.

Josué Muleli