Dans le territoire de Tshela, en province du Kongo-Central, les conditions de transport des produits agricoles préoccupent sérieusement les acteurs du secteur. L’état de dégradation avancée des routes de desserte agricole empêche l’acheminement des récoltes vers les centres de consommation, provoquant ainsi la perte de grandes quantités de denrées alimentaires.

Sur le terrain, de nombreux agriculteurs assistent impuissants à la détérioration de leurs produits, faute de moyens pour les évacuer. Manioc, bananes, cacao et autres produits périssables s’amoncellent dans les villages, sans espoir de parvenir jusqu’aux marchés urbains. Cette situation engendre des pertes économiques considérables pour les producteurs locaux, qui peinent à rentabiliser leurs efforts.
Julien Makaya, président de la société civile du territoire de Tshela, a exprimé son inquiétude à ce sujet au micro de Merdi Sita, correspondant de Top Congo FM au Kongo Central :
Selon les témoignages recueillis et recoupés, certaines zones productrices restent totalement enclavées en saison des pluies, rendant les routes impraticables même pour les véhicules légers. Des producteurs affirment que le coût du transport, lorsqu’il est possible, dépasse souvent la valeur marchande des produits eux-mêmes.

Les acteurs de la société civile locale appellent à une intervention urgente des autorités provinciales et nationales. Ils estiment qu’une réhabilitation ciblée des routes de desserte agricole permettrait non seulement de réduire les pertes, mais aussi de relancer l’économie locale.
Jusqu’à présent, aucune annonce officielle n’a été faite concernant un plan concret d’amélioration des infrastructures dans cette partie de la province. En attendant, les agriculteurs de Tshela poursuivent leur activité dans l’incertitude, confrontés à une problématique logistique qui compromet lourdement leur survie économique.

Josué Muleli