La ville de Boma, dans le Kongo Central, fait face à une recrudescence préoccupante de l’insécurité, marquée par une multiplication de cambriolages et d’agressions. Dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 avril 2025, trois maisons situées au quartier « Ferme », à proximité de l’imprimerie, ont été la cible de pillages. Parmi les victimes figure Maître Christian Tutula, un avocat, qui a été violemment agressé par des individus non identifiés.

Cet événement, loin d’être un cas isolé, s’inscrit dans une série d’actes criminels devenus quasi quotidiens dans plusieurs quartiers de la ville. Face à cette situation, la population exprime de plus en plus son exaspération et ses doutes quant à l’efficacité des interventions policières, souvent jugées tardives et peu dissuasives.
Certains habitants lient cette recrudescence de l’insécurité à la libération récente de prisonniers dans le cadre d’une grâce présidentielle. Une hypothèse qui, si elle trouve un écho dans l’opinion publique, n’a pas encore été confirmée par des investigations officielles.

De leur côté, les autorités locales assurent suivre de près l’évolution de la situation. Le Conseil urbain de sécurité, censé coordonner les actions de lutte contre l’insécurité, multiplie les réunions. Toutefois, sur le terrain, les habitants peinent à percevoir les effets de ces mesures, estimant que la situation continue de se détériorer.
Entre peur et sentiment d’abandon, la population de Boma appelle à des actions concrètes et efficaces pour restaurer la sécurité et la confiance dans les forces de l’ordre. En attendant, l’agression de Maître Christian Tutula symbolise pour beaucoup l’urgence d’une réponse plus ferme face à l’insécurité.
Caris Nzita