Addis-Abeba, 14 février 2025 – Face à la crise sécuritaire et humanitaire qui ravage l’Est de la RDC, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka est montée au créneau ce vendredi à Addis-Abeba. Représentant le Président Félix Tshisekedi au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, elle a exigé des actions concrètes contre l’agression rwandaise, dénonçant un « conflit de prédation qui ne saurait être ignoré plus longtemps ».
Un message sans équivoque : la fin de l’impunité pour Kigali

Devant les dirigeants africains réunis pour ce sommet crucial, Judith Suminwa Tuluka a été claire : la patience de la RDC a des limites. « Nous ne sommes pas venus quémander de la compassion, mais réclamer justice », a-t-elle lancé, exigeant le retrait immédiat des troupes rwandaises et de leurs alliés du M23. Selon Kinshasa, il s’agit d’une violation flagrante de l’intégrité territoriale congolaise orchestrée par le régime de Paul Kagame.
« La souveraineté d’un État ne se négocie pas. L’agression de la RDC par le Rwanda est un acte de guerre, et il est temps que l’Union Africaine assume sa responsabilité », a martelé la cheffe du gouvernement congolais, appelant à des sanctions économiques et diplomatiques contre Kigali.
Une catastrophe humanitaire ignorée par l’Afrique
Si la communauté internationale condamne timidement la situation, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
1. Plus de 3.000 morts, des civils massacrés dans des attaques ciblées,
2. Des milliers de femmes et d’enfants déplacés, abandonnés dans des camps insalubres,
3. Des violences de guerre d’une brutalité extrême, dénoncées par les Nations Unies.
Judith Suminwa Tuluka a fustigé le silence de l’Union Africaine face à cette tragédie : « Que vaut la solidarité africaine si elle reste muette devant le sang versé de millions d’innocents ? »
Le pillage des ressources congolaises : un crime économique organisé

Derrière cette guerre, un enjeu central : les minerais stratégiques de la RDC. Or, coltan, cobalt, lithium… Autant de ressources pillées par des réseaux mafieux sous couvert du conflit, avec la complicité active de Kigali. « Chaque jour, nos richesses financent la destruction de notre pays. Laisser faire, c’est devenir complice de ce crime économique », a dénoncé la Première Ministre, appelant l’Union Africaine à imposer un embargo militaire sur le Rwanda et à sanctionner les entreprises impliquées dans ce trafic sanglant.
L’heure du choix pour l’Union Africaine

Ce sommet est un tournant. L’Union Africaine doit prouver qu’elle n’est pas un simple spectateur de l’histoire, mais un acteur de la paix. La RDC ne demande pas de déclarations symboliques, mais des actes concrets :
1. Une condamnation officielle de l’agression rwandaise,
2. Des sanctions immédiates contre Kigali,
3. Une mobilisation diplomatique pour stopper l’escalade.
« Nous sommes venus dire la vérité, et elle est brutale : si l’Union Africaine échoue aujourd’hui, c’est toute l’Afrique qui trahira son propre idéal », a conclu Judith Suminwa Tuluka, le regard déterminé.
L’heure est à l’action. L’Afrique choisira-t-elle la justice ou l’inaction complice ? Kinshasa, elle, ne reculera plus.
CELCOM PRIMATURE RDC | NTEMO CD